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No 32: Le temps est proche


C'est le temps des deux empereurs.
Et la Mère n'a pas de père, parce que beaucoup veulent être son père. Et deux seront soutenus par les adversaires.
Les cris et les barrières de la contestation se lèvent, mais déjà la Bête sort de l'eau.
Et la famine arrête les armées.
Les hommes se comptent mourir.
Et après la famine; la peste.
Dieu a déchaîné la guerre de la nature pour empêcher la guerre des hommes.
Le premier empereur meurt de faim, enfermé dans la tour de son rêve.
Le second empereur dans le désert, attaqué par les animaux de la peste, inconnus.
La fille de Caïn est montée au Nord, pour prêcher. Luxure dans la nouvelle Babylone, pour sept ans.
La septième année tombe le septième voile de Salomé, mais il n'existe pas d'empereur, il n'existe pas qui saura lever l'épée et couper le cou de Jean.
Le temps est proche.


Interprétation de Pier Carpi

Ce temps était, on s'en souvient, déjà annoncé dans les premières prophéties consacrées à l'Église catholique. L'Église n'a pas de pape mais deux adversaires au trône de Pierre, plus tous les autres qui attisent la scission. L'Église est divisée et les deux principaux adversaires sont soutenus par les armes et le pouvoir de deux empereurs. L'humanité, donc, est divisée en deux et se prépare à la guerre totale. Mais cette guerre sera arrêtée par le Ciel : « déjà la Bête sort de l'eau ». Nous sommes dans l'Apocalypse de Jean, aux signes de la fin des temps, peut-être seulement de manière figurative, selon la clef symbolique qui sous-entend la fin d'un type de vie, pour l'avènement d'une civilisation humaine supérieure, fondée sur la foi, la connaissance, la fraternité entre les hommes.
C'est en ce sens que j'ai cru pouvoir interpréter toute la clef des prophéties d'Angelo Roncalli. Si, en de nombreux endroits, cataclysmes, famines, guerres, peurs menacent l'humanité, ce sont les paroles de consolation, de résurrection, de progrès authentique des hommes qui prédominent. Tout le texte, à mon avis, est remarquablement riche d'espoir, je dirais de foi dans l'avenir de l'homme, lié à son essence indivisible de fils, de créature de Dieu.
La famine et la peste, deux des malédictions de l'Apocalypse, s'abattront sur la terre, n'épargnant personne. Et elles arrêteront la guerre, elles empêcheront un grand massacre au nom de faux idéaux, dans un nouveau déchaînement de haine.
« Dieu a déchaîné la guerre de la nature pour empêcher la guerre des hommes. » La phrase est on ne peut plus claire.
Les deux empereurs finissent misérablement, l'un et l'autre frappés par une calamité. Le premier, « enfermé dans la tour de son rêve », meurt de faim. Conséquence de la famine, mais aussi, sûrement, phrase symbolique.
On peut penser que ses partisans, en face de la famine, après s'être comptés au moment de mourir, se révoltent et l'enferment dans une tour, le laissant mourir de faim. Son grand rival mourra dans le désert, frappé par la peste. Ce fléau sera apporté par des animaux inconnus jusqu'alors, qui contamineront le second empereur.
Le chaos suivra ces fléaux. Et l'homme devra se laisser aller au culte du Veau d'Or, chercher dans le vice et le péché à oublier des moments terribles. Après la mort des deux empereurs, chaos et anarchie régneront, d'après une allusion du texte, et dans ce climat : « La fille de Caïn est montée au Nord, pour prêcher. »
II peut effectivement s'agir d'un personnage féminin qui prône le péché et le désordre, comme il peut s'agir d'une idéologie symbolisée, ou d'un vent de passion qui monte du sud au nord et conquiert les hommes, en les étourdissant après leurs épreuves. Il se peut que l'humanité sorte décimée des deux terribles fléaux.
Cette période durera sept ans, et Babylone, « la nouvelle Babylone », une ville qui pourrait être Rome, sera le centre de la luxure. La septième année, ce sera la fin. La chute du septième voile de Salomé - mis à part le symbolisme des nombres et le symbolisme lié aux personnages bibliques - pourrait être le comble de tout. Il coïncidera sûrement avec la prédication d'un nouveau Jean-Baptiste, qui sera persécuté et emprisonné, comme le dit la prophétie, même si elle ne le révèle pas ouvertement.
Pourtant, il n'y aura alors aucun pouvoir capable de couper le cou du nouveau prophète, du nouveau prédicateur. L'humanité vivra donc en pleine anarchie, attendant passivement le réveil. Jean, l'homme nouveau, l'indiquera. On tentera de l'arrêter, mais personne n'aura la capacité ni le pouvoir de le faire.
Ce moment marque un grand changement. La phrase « le temps est proche » fut prononcée par Baptiste pour la venue du Rédempteur. Mais ce peut être aussi l'annonce d'un autre temps, plein de mauvais présages et de terreurs.
Comme je l'ai écrit dans l'introduction de ce livre, les textes des prophéties que je reproduis, avec mon commentaire, ne sont qu'une petite partie de ceux qui existent réellement. Il s'agit uniquement des textes qu'il m'a été donné de recopier, grâce à mon « visiteur ».
Ceci explique pourquoi, d'un texte à l'autre, il n'y a pas toujours, presque jamais même, de lien précis. Ceci explique aussi pourquoi des périodes entières sont laissées dans l'ombre. Les morceaux que j'ai pu recopier représentent à peu près vingt pour cent du texte intégral des prophéties énoncées par Angelo Roncalli dans le temple « Le Chevalier et la Rosé ». Dans ce temple où il fut le truchement - il ne faut jamais l'oublier - d'une action initiatique à laquelle ont collaboré soit les frères et les maîtres présents, soit les frères et les maîtres du passé, grâce à un rituel très ancien que je ne peux absolument pas rendre public.
A ce point des prophéties, il m'a été impossible de lire et de recopier de nombreuses feuilles. J'ai insisté auprès de mon « visiteur », inutilement, et j'ai demandé des explications à la fin du travail. Mais le silence le plus obstiné a répondu à mes questions.
Le saut est énorme. Maintenant, par exemple, nous nous trouvons confrontés à une forme de prophétie bien différente de celles que nous avons vues jusqu'à présent.
Sur quelques pages, toujours sur le même papier du même temple, avec la même calligraphie du grand chancelier et toutes les indications exactes du rituel, le prophète se limite à citer des noms et à inscrire, à côté de chaque nom, des phrases.
Si j'avais pu consulter les parties manquantes du texte complet, peut-être m'aurait-il été plus facile d'identifier les personnes et les choses citées. J'ai étudié longtemps la liste, examinant les noms sous tous les aspects possibles, mais sans aucun résultat pratique.
Une chose est certaine : les noms ont un rapport déterminant pour le déroulement des prophéties que nous avons examinées et celles que nous n'avons pu voir. Des noms qui, avec le temps, seront révélés, liés aux événements du futur. Mais comme, entre aujourd'hui et 1935, date où ces prophéties ont été écrites, existe pour nous un passé, il n'est pas possible de préciser s'ils sont en rapport avec le passé ou le futur. Les phrases qui suivent les noms sont, de plus, très hermétiques, peut-être même initiatiques.
Les phrases semblent être des avertissements destinés aux noms qu'elles accompagnent.
Il ne me reste qu'à reproduire intégralement le texte, avec les noms et les phrases, en souhaitant que quelque spécialiste, devant cette méthode prophétique, arrive à des conclusions pratiques auxquelles je n'ai pu parvenir moi-même.

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